Un lieu, une histoire…
Les vestiges du château de Boussu s’insèrent dans un parc naturel qui ne couvre lui-même qu’une partie du vaste domaine seigneurial. Au-delà de la ligne de chemin de fer installée dans les années 1840, le complexe castral était relié par une voie rectiligne à la chapelle funéraire des seigneurs sise à environ 200 m au sud de la voie ferrée. La Haine, supportant jadis une navigation sur son cours en tout ou en partie, coule au nord du site et dessine ici une plaine marécageuse qui conditionne l’essence du domaine et son histoire.
Le paysage, aujourd’hui largement ouvert, a évolué au fil des siècles… C’est sur un promontoire s’avançant vers les marécages et dominant la vallée que fut édifiée la forteresse médiévale, bien attestée par les sources écrites dès le 13e siècle. Pour les périodes plus anciennes, les découvertes éparses rapportées depuis le 19e siècle témoignent, si pas d’une occupation certaine, à tout le moins du passage d’une population du Néolithique (4200-2500 av. J.-C.) sur le territoire de Boussu ainsi que d’une activité protohistorique (800-57 av. J.-C.) au nord comme au sud de la Haine. Quelques objets gallo-romains ont été trouvés sur le site, dans ce qui pourrait être un niveau d’occupation de cette période ; d’autres, ramassés dans des remblais plus tardifs. Ces traces peuvent être mises en relation avec la proximité d’un hypothétique chemin secondaire croisant la Haine pour relier les chaussées romaines de Bavay-Asse et Bavay-Velzeke, dans une vallée qui semble alors accueillir différents types d’installation.